Plusieurs provinces ont décidé d’interdire l’utilisation des téléphones cellulaires en classe. Ceux-ci devront être déposés à l’entrée de la salle de cours (p. ex. dans des pochettes ou une boîte) ou encore rester dans le casier de l’élève.

Que faire si votre enfant vivant avec le diabète de type 1 (DT1) utilise un lecteur de la glycémie en continu et un téléphone cellulaire pour suivre ses glycémies? Devra-t-il se plier à cette nouvelle règle?

La réponse est non. Lorsque le cellulaire est utilisé pour des raisons médicales, il est accepté en classe. À condition évidemment que votre enfant ne l’utilise que pour suivre ses glycémies!

Une règle pancanadienne… ou presque

Que ce soit en Ontario (depuis novembre 2019), au Québec (depuis le 1er janvier 2024), en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan ou dans les Maritimes (en septembre 2024), les cellulaires ne sont officiellement plus permis partout et n’importe quand dans la plupart des écoles canadiennes. Seuls le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nunavut semblent ne pas avoir encore emboîté le pas. Certains gouvernements provinciaux vont même plus loin en interdisant aussi les montres intelligentes, les écouteurs et autres appareils électroniques personnels.

Par exemple, au Québec, l’utilisation du cellulaire, des écouteurs et autres appareils mobiles personnels est interdite dans les salles de cours des écoles et des centres de formation professionnelle qui dispensent de l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire.

En Ontario, les cellulaires sont interdits toute la journée pour les élèves de la maternelle à la 6e année, alors que les élèves du secondaire doivent s’en séparer uniquement durant les heures de cours. Ces jeunes n’ont toutefois pas accès aux sites Web des médias sociaux à partir du réseau et des appareils scolaires.

En Alberta, tout appareil électronique personnel doit être laissé dans le casier ou le sac d’école de l’enfant pendant les cours. L’accès aux réseaux sociaux est bloqué dans l’enceinte de l’école.

Vérifiez les directives propres à votre province, mais aussi à l’école de votre enfant, qui peut adopter des règles plus sévères que les recommandations provinciales.

Les problèmes de santé font exception

Les enfants qui nécessitent un cellulaire pour gérer un problème médical – le diabète en fait partie – pourront toutefois continuer à amener leur téléphone cellulaire en classe, comme indiqué dans les directives des différentes provinces.

Toutefois, pour vous assurer que votre enfant puisse effectivement avoir son cellulaire à portée de main en tout temps, il est préférable d’en discuter avec le personnel de l’école (personnel infirmier, enseignants, direction) et d’inclure cet aspect dans son plan de soins personnalisé.

En Ontario, où le cellulaire n’est plus le bienvenu à l’école depuis 2019, le parent ou la personne responsable de l’enfant doit simplement indiquer par écrit que l’appareil sert à suivre la glycémie pour qu’il soit autorisé pendant les heures de cours.

Si vous deviez toutefois vous buter à des difficultés ou à un refus, adressez-vous alors à votre conseil scolaire. Par exemple, au Québec, ce sont les centres de services scolaires qui ont la responsabilité de transmettre les modalités d’application de la directive sur l’utilisation des cellulaires aux élèves et aux parents.

Vous pourriez également demander à votre médecin de vous signer une autorisation pour être certain que le cellulaire de votre enfant puisse le suivre partout à l’école. L’American Diabetes Association (ADA) a d’ailleurs publié une carte sur la gestion des appareils électroniques que vous pourriez traduire (ou attendre la version française à venir par Diabète Québec), faire signer par votre médecin, fournir à l’école et même insérer dans le sac d’école ou la trousse d’urgence de votre enfant.

Enfin, il est toujours possible d’utiliser un récepteur (disponible avec Dexcom ou FreeStyle) plutôt qu’un cellulaire pendant les heures de cours. Sachez toutefois que certains récepteurs ne permettent pas de partager les données de glycémie à distance.

Références :

Écrit par :  Nathalie Kinnard, rédactrice scientifique et assistante de recherche

Révisé par :

  • Rémi Rabasa-Lhoret, M.D., Ph. D.
  • Anne-Sophie Brazeau, Dt. P., Ph. D.
  • Sarah Haag, R.N., B. Sc.
  • Claude Laforest, Eve Poirier, Domitille Dervaux, Andréane Vanasse et Michel Dostie, patients partenaires du projet BETTER .

Révision linguistique par : Marie-Christine Payette