Recevoir un diagnostic de diabète de type 1, ou de LADA, chamboule la vie. Entre le choc émotionnel, les nombreuses questions qui surgissent et les changements à adopter, il est normal de se sentir un peu dépassé.

Dans ce passage vers cette nouvelle réalité, voici cinq conseils essentiels pour bien démarrer la gestion de votre diabète et reprendre confiance jour après jour.

1. Bien comprendre son traitement, c’est important

Avec le diabète de type 1, votre corps ne produit plus d’insuline. Vous allez donc devoir apprendre à vous injecter cette hormone, à connaître les différents types (rapide, lente, etc.) et à ajuster vos doses selon ce que vous mangez, votre activité et votre taux de sucre dans le sang. Mesurer régulièrement votre glycémie et comprendre ses fluctuations est essentiel pour savoir quelle quantité d’insuline votre corps a besoin à différents moments de la journée.

N’hésitez pas à poser toutes vos questions à votre équipe médicale : plus vous saurez comment fonctionne votre traitement, plus il sera facile de bien vivre avec votre diabète chaque jour. Quelle insuline ? Avec une pompe ou des injections ? Vous mesurez la glycémie avec une piqûre au doigt ou avec un lecteur de la glycémie en continu ?  Comprendre à quoi sert chaque outil et les utiliser ensemble, c’est la clé pour assurer la meilleure gestion du DT1 possible et atteindre un équilibre satisfaisant.

2. L’importance de ce que vous mangez et du moment où vous le mangez

Ce que vous mangez influence directement le taux de sucre dans votre sang. Au début, on vous proposera peut-être de prendre toujours la même dose d’insuline et de manger toujours la même quantité d’aliments qui contiennent des glucides (comme le pain, les pâtes ou les fruits). Cette étape est transitoire, le but étant de faciliter la gestion de la glycémie pendant que vous apprenez comment tout ça fonctionne.

Apprendre à compter les glucides et à organiser vos repas semble compliqué au début, mais ce sera très utile pour bien gérer votre diabète. Avec le temps, vous pourrez ajuster votre insuline selon ce que vous mangez, ce qui vous donnera plus de liberté dans vos choix alimentaires.

De plus, il est souvent conseillé de prendre votre insuline rapide 10 à 15 minutes avant de manger. Cela permet à l’insuline d’agir au bon moment, quand le sucre arrive dans le sang, et d’éviter que votre glycémie ne monte trop vite ou trop haut après le repas.

Aujourd’hui, certaines études se penchent aussi sur la manière dont les nouvelles technologies, comme les pancréas artificiels, pourraient simplifier le calcul des glucides et rendre la gestion du diabète de type 1 un peu plus facile.

3. La gestion des émotions et du stress

Le diagnostic de diabète de type 1 est souvent un moment difficile sur le plan émotionnel, que ce soit pour vous ou pour votre enfant. Il est normal de ressentir du stress, de l’anxiété ou de la frustration. Ces émotions peuvent aussi avoir un impact sur la glycémie, en la faisant varier sans raison apparente. L’objectif n’est pas d’être parfait mais d’apprendre progressivement à vivre au mieux avec le diabète de type 1.

Il est important de reconnaître ces émotions et de prendre soin de votre santé mentale. N’hésitez pas à en parler avec vos proches, un professionnel de la santé ou à rejoindre un groupe de soutien.

4. Apprenez à connaître les multiples facteurs qui influencent votre glycémie

Saviez-vous que votre taux de sucre dans le sang peut être influencé par plus de 40 facteurs ? Cela va bien au-delà de ce que vous mangez ou de la quantité d’insuline que vous prenez ! Par exemple, l’exercice physique, la qualité de votre sommeil, le stress, si vous êtes malade, vos fluctuations d’hormones, la température extérieure, ou même certains médicaments peuvent faire varier votre glycémie.

Il est important de reconnaître que certains de ces facteurs ne dépendent pas de vous et peuvent être imprévisible. Apprendre à connaître la manière dont votre corps réagit et prêter attention à la façon dont ces éléments vous affectent vous aidera non seulement à mieux anticiper et ajuster votre traitement, mais aussi à ne pas vous sentir coupable ou incompétent quand votre glycémie ne se comporte pas comme vous l’espériez. 

Ne vous laissez pas décourager et continuez de faire de votre mieux : cette compréhension vous permettra de mieux gérer votre diabète au quotidien.

5. Trouvez du soutien et ne restez pas seul

Le diabète de type 1 est une maladie avec laquelle il faut apprendre à vivre au quotidien, que ce soit pour vous ou votre enfant. Trouver du soutien auprès d’autres personnes qui vivent la même chose peut vraiment faire une différence. Que ce soit en ligne ou dans des groupes près de chez vous, partager vos réussites et vos difficultés vous aidera à vous sentir moins isolé. Cela vous permettra aussi de découvrir de nouvelles idées et astuces pour mieux gérer votre diabète jour après jour.

Le diabète de type 1 transforme le quotidien, mais avec du temps, de la patience et du soutien, il est possible de vivre bien et sereinement. Prenez le temps d’apprendre, de poser des questions, d’écouter votre corps et de vous entourer. Vous n’êtes pas seul.e dans cette aventure.

Pour aller plus loin : découvrez Support et rejoignez le registre BETTER

Pour vous accompagner au quotidien dans la gestion du diabète de type 1, la plateforme Support met à votre disposition des articles, des fiches pratiques, des vidéos d’auto-formation, des réponses à vos questions, ainsi qu’un espace d’échange avec d’autres personnes vivant avec le diabète de type 1. Tout adulte vivant avec le diabète de type 1 au Canada peut créer gratuitement son compte et profiter de cet outil.

De plus, et parce que chaque expérience est précieuse, le registre BETTER recueille les témoignages de personnes vivant avec le diabète de type 1 au Canada. Que ce soit pour vous ou pour votre enfant, vous êtes invité·e à partager votre vécu afin de contribuer à la recherche. En vous inscrivant, vous aurez également accès à des webinaires en ligne pour approfondir vos connaissances sur différents aspects du diabète de type 1.

Écrit par :  Sarah Haag, infirmière clinicienne, B.Sc.

Révisé par :

  • Rémi Rabasa-Lhoret, M.D., Ph. D.
  • Anne-Sophie Brazeau, Dt. P., Ph. D.
  • Jacques pelletier, Claude Laforest, Aude Bandini, Eve Poirier, patients partenaires du projet BETTER