Recevoir un diagnostic de diabète de type 1 (DT1) peut profondément bouleverser le quotidien, autant pour la personne concernée que pour ses proches. La gestion de cette condition exige une vigilance constante : mesure de la glycémie (taux de sucre dans le sang), comptage des glucides, administration de l’insuline, gestion des hypoglycémies, et plus encore. Cette nouvelle réalité, qui peut également impliquer des défis financiers et organisationnels, suscite chez certaines personnes un sentiment de perte de contrôle et de liberté, du découragement, de la panique ou de l’anxiété. 

Le DT1 peut prendre tellement de place dans une vie, qu’il en éclipse les autres aspects et affecte la santé mentale, la vie de couple, les relations familiales, sociales et professionnelles. 

Mais rappelez-vous que vous n’êtes pas seul.e avec votre DT1 ou celui d’un membre de votre famille. Il existe des ressources pour vous soutenir ! En particulier, un travailleur social ou une travailleuse sociale peut vous offrir un accompagnement psychosocial adapté et individualisé afin que vous puissiez naviguer à travers les défis que vous ou votre proche pourriez rencontrer avec le DT1. 

Nous avons reçu comme blogueuse invitée Audrey-Ann Aubert, qui est travailleuse sociale en diabète et participe au registre BETTER (parce qu’elle vit elle-même avec le DT1), afin qu’elle nous présente plus en détail cette profession en contexte de DT1.

Un accompagnement sur mesure 

Le travail social est une discipline universitaire du domaine de la santé (baccalauréat, maîtrise et doctorat). Au Québec et en Ontario, notamment, il est possible de faire une technique en travail social, mais celle-ci ne permet pas d’obtenir le titre réservé de travailleur social. 

Le travailleur social ou la travailleuse sociale intervient auprès des personnes vivant des difficultés, notamment dans les hôpitaux, les écoles, les centres jeunesse, les organismes communautaires, ou encore en clinique privée et en pratique autonome. Son rôle est de les aider à mieux comprendre leurs défis personnels et sociaux, et à trouver des solutions adaptées à leur réalité. 

Le travailleur social ou la travailleuse sociale est votre allié dans votre parcours avec le DT1. Son aide ne se limite pas à une écoute bienveillante, elle implique aussi l’évaluation de votre situation globale, en tenant compte de vos ressources, de votre environnement et de vos aspirations. Le travailleur social ou la travailleuse sociale élabore avec vous des stratégies concrètes pour favoriser votre bien-être et votre qualité de vie. Il ou elle collabore souvent avec d’autres professionnels comme des médecins, des psychologues ou des nutritionnistes et peut vous guider vers des ressources adaptées à vos besoins. 

En plus des soins médicaux, le travailleur social ou la travailleuse sociale contribue à :

  • favoriser votre équilibre émotionnel et social; 
  • développer des stratégies d’adaptation personnalisées; 
  • soutenir votre autonomie et renforcer votre confiance en soi. 

Des interventions ciblées

On vous invitera peut-être à rencontrer un travailleur social ou une travailleuse sociale après avoir reçu un diagnostic de DT1 pour vous-même, votre enfant ou l’un de vos proches. Le diagnostic est souvent un véritable choc et peut s’accompagner de peur, d’incertitude et de nombreuses questions. Le travailleur social ou la travailleuse sociale peut vous soutenir pendant cette étape cruciale en offrant des explications, un espace pour exprimer vos émotions et des façons de vous adapter à votre nouvelle réalité et de faire le deuil de votre vie sans diabète. Mais il ou elle peut également intervenir à d’autres moments.

Autonomie et lâcher-prise

Une consultation sociale est une bonne option si vous avez besoin d’aide pour développer votre autonomie ou celle de votre enfant vivant avec le DT1, ou encore pour lâcher prise comme parent.

Transitions de vie

Chaque étape de la vie – rentrée scolaire, adolescence, grossesse, retraite – peut amplifier les défis liés au DT1. Ces moments de transition demandent une adaptation supplémentaire. Le travailleur social ou la travailleuse sociale élabore avec la personne concernée un plan d’intervention personnalisé pour aborder ces périodes avec confiance et sérénité.

Émotions et stress

La colère, l’injustice, l’anxiété ou encore la frustration sont des émotions fréquemment vécues par les personnes vivant avec le DT1 et leurs proches. Le travailleur social ou la travailleuse sociale offre des outils de gestion émotionnelle, une écoute empathique et des solutions concrètes pour transformer ces défis en forces positives.

Sensibilisation des milieux de vie

Le travailleur social ou la travailleuse sociale peut aussi jouer un rôle clé dans la sensibilisation des milieux de vie (école, travail, etc.) aux réalités du DT1, afin de favoriser un environnement plus inclusif et adapté.

Accès aux ressources

Naviguer les multiples aspects du DT1 peut être difficile. Le travailleur social ou la travailleuse sociale est là pour guider les individus et leurs familles vers des ressources externes et des organismes appropriés, élargissant ainsi les possibilités d’accompagnement et d’amélioration du quotidien.

Comment trouver un.e travailleur.se social.e?

La première étape est d’en parler avec votre équipe de soins en diabète qui comprend peut-être un travailleur social ou une travailleuse sociale, ou qui peut vous en référer un ou une avec une formation en diabète.

Sinon, vous pouvez :

Une invitation à mieux vivre avec le diabète 

Le DT1 est une condition exigeante, mais elle ne définit pas la personne qui vit avec elle. Avec l’aide d’un travailleur social ou d’une travailleuse sociale, il est possible de relever les défis du DT1 et de trouver un équilibre dans toutes les sphères de votre vie. 

Que ce soit pour vous aider à surmonter les premières étapes du diagnostic, à naviguer des transitions de vie ou simplement à retrouver la sérénité, le travailleur social ou travailleuse sociale est là pour vous écouter, vous guider et vous soutenir. 

N’hésitez pas à demander de l’aide : ensemble, nous pouvons transformer les défis liés au DT1 en occasions de croissance et de mieux-être. 


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Écrit par : Audrey-Ann Aubert, travailleuse sociale en diabète 

Révisé par :

  • Nathalie Kinnard, rédactrice scientifique et assistante de recherche
  • Anne-Sophie Brazeau, Dt.P., Ph. D.
  • Claude Laforest, Marie-Christine Payette, Jacques Pelletier et Domitille Dervaux, patients partenaires du projet BETTER

Révision linguistique par : Marie-Christine Payette